L’ornithologue Peter Ryan ou l’homme qui n’a pas froid aux yeux
Si vous cherchez Peter Ryan sur le bateau, c’est simple, direction la proue. Au cours de l’expédition, il aura passé 160 heures à la pointe du bateau, armé de ses jumelles et de son appareil photo. Au fil des jours, il a recensé des milliers d'oiseaux, inscrivant les plus infimes détails dans son carnet. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il faut bien s’habiller et être résistant, si l’on veut tenir aussi longtemps face au vent et aux intempéries.
Quelques photos et explications de Peter Ryan
La mouette blanche
Voici un spécimen particulier. Contrairement à la plupart des oiseaux des mers arctiques, la mouette blanche quitte rarement l'Arctique. Les mouettes blanches s'aventurent occasionnellement vers le sud, jusqu'en Islande et en Europe du Nord en hiver. Certaines resteraient toute l'année dans l’archipel de François-Joseph. On ignore comment elles parviennent à trouver de la nourriture durant la longue nuit polaire. On trouve des mouettes blanches partout en Arctique, mais il y aurait seulement un peu plus de 10'000 couples dans le monde. Cette espèce est donc quasi-menacée.
Le Fulmar arctique
Bien que cet oiseau ressemble à une mouette, le fulmar arctique est un pétrel à nez tubulaire. Il a un odorat extrêmement développé qui lui permet de repérer ses proies. Il peut vivre entre 20 et 30 ans.
Les fulmars se reproduisent en été, en colonies, sur les falaises, et se sont adaptés à l'utilisation des bâtiments dans certaines régions.
Le mergule nain
De la même famille des pingouins, le mergule nain est un petit oiseau d’environ 150 grammes qui est une des seules espèces répertoriées à avoir atteint le pôle Nord ! Les mergules nains se reproduisent en été et ne pondent généralement qu'un seul œuf. Les poussins quittent le nid avant d'avoir atteint leur pleine maturité, à environ 30 jours, et sont apparemment accompagnés en mer par leur père. Avec une consommation d'environ 30 grammes par jour, on estime que chaque mergule nain mange plus de 50’000 copépodes par jour !
Le guillemot de Brünnich
Comme le mergule nain, le guillemot de Brünnich appartient également à la même famille des pingouins. La particularité de celui-ci est qu’il peut plonger jusqu’à 210 mètres sous l’eau pour attraper sa proie. Les plumes sont de remarquables isolants, grâce à l'air qu'elles emprisonnent, mais cette même couche d'air peut constituer un défi pour les oiseaux plongeurs. Lorsque les oiseaux plongeurs sont à la surface de la mer, l'air contenu dans leurs plumes les fait flotter. Ils doivent donc redoubler d’effort pour rester sous l'eau. Cependant, lorsqu'ils plongent plus profondément, l'air se comprime, ce qui facilite la descente sous l'eau, mais réduit alors leur isolation.
D'autres animaux que nous avons rencontrés pendant l'expédition...
Merci à Peter Ryan pour le partage de la plupart des photos animalières.